Actualité de la castellologie
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22-24 septembre 2023 - Périgueux. Appel à communication
Châteaux, mer et rivages
L’association des Rencontres d’archéologie et d’histoire en Périgord a choisi de consacrer son trentième colloque annuel au thème : Châteaux, mer et rivages.
Interrogeant les phénomènes sociaux et spatiaux sous un angle d’analyse spécifique – l’histoire du phénomène castral – ces rencontres souhaitent éclairer un sujet majeur des enjeux actuels, économiques et environnementaux, que sont nos rapports et nos usages de la mer. Dans l’esprit du Groupement d’Intérêt Scientifique Histoire et Sciences de la mer, et à la suite de la récente et 25e édition des Rendez-vous de l’Histoire de Blois consacrée à La Mer, ce colloque questionnera la diversité et la spécificité des rapports du château à la mer, qui se manifestent par des collaborations, des tensions et des conflits d’usages entre les communautés littorales et insulaires et les pôles de pouvoir, dans des contextes spatio-temporels spécifiques. Trois grands axes semblent déterminants pour saisir la diversité des relations entre les châteaux, la mer et les rivages :
I. Environnement maritime et implantation stratégique riveraine du littoral : missions de surveillance, défense et protection
Les conditions littorales (marées, vents, sel, végétation, ressources formant les paléo-environnements littoraux…) ont un rôle déterminant dans l’implantation des châteaux, dans leurs dispositifs techniques et constructifs et dans leurs conditions d’accès spécifiques ; elles déterminent des intérêts communs pour l’exploitation des ressources et des richesses des sites marins, mais génèrent également des tensions et des conflits d’usages.
Parmi les cas particulièrement intéressants à étudier on retiendra les « châteaux de côtes » qui jouèrent un rôle majeur dans les relations au sein du monde anglo-normand et entre France-Angleterre au Moyen Âge et à l’époque moderne mais aussi la protection castrale établie sur les côtes écossaises par les Stuart contre les incursions anglaises. Certaines forteresses surveillent la circulation maritime et appartiennent à la mise en défense des littoraux méditerranéens de l’empire arabo-musulman (où la défense côtière est indissociable du ribat, ou bien à la protection des ports du littoral atlantique, mais aussi à la lutte contre la piraterie barbaresque, voire contre les incursions à l’intérieur des terres (tours « génoises » en Corse ; forteresses vénitiennes dans le Péloponnèse et sur la côte Dalmate). Dans ce cadre, il convient aussi de s’interroger sur les relations entre le château et le phare, qu’il s’agisse de la fortification mise en place pour protéger le phare ou bien de liens établis au fil du temps entre château et phare : une fortification a pu être édifiée à partir d’un phare, ainsi la citadelle de Qaitbay construite par les Mamelouks en 1477 sur les ruines du phare d’Alexandrie, ou bien des phares ont pu être construits à l’emplacement de tours de surveillance, ainsi les sémaphores du littoral du Maghreb central, implantés au XIXe siècle là où les auteurs arabes du Moyen Âge signalaient déjà la présence de tours de surveillance. À l’époque moderne, Cordouan constitue un très bel exemple de la complexité de la construction d’un phare, tour de surveillance contre les ennemis devant résister aux assauts marins.
Dans ce premier axe entre également l’étude des « châteaux de ports » qui, à côté de la maitrise des routes maritimes, concentrent les ressources, et constituent des lieux privilégiés de prélèvement des ressources du littoral, les châteaux d’embouchure et d’estuaire qui sont autant de verrous d’entrée dans les arrière-pays, les châteaux et forteresses de détroit à la charnière entre deux mers ou espaces maritimes.
Certains châteaux situés en bord de mer ne semblent pas, à première vue, rentrer dans l’une des catégories précédentes et mériteraient des études de cas, tel celui de Suscinio (Morbihan), construit entre grève et marais par les ducs de Bretagne, à proximité d’un territoire de chasse ceinturé par un mur d’enceinte, il constitue un véritable prototype des résidences princières en bord de mer. Enfin, un sort pourrait également être fait aux châteaux royaux des capitales maritimes européennes (Lisbonne, Palerme, Naples, Constantinople, Copenhague, Stockholm, Saint-Pétersbourg) ainsi qu’aux deux palais marins de Monaco (la résidence princière et le musée océanographique).
II. L’enjeu de la possession des îles et de leur défense
Le deuxième axe de ce colloque s’intéresse à l’analyse à différentes échelles du phénomène de castralisation) des îles : le phénomène sera étudié depuis le cas des « cailloux » ou « rochers » proches des côtes et aisément castralisables jusqu’à celui des îles éloignées, voire perdues au milieu des océans, pouvant être qualifiée de « castralisation par défaut » sans oublier la castralisation des îles d’échelle continentale, en particulier celle des îles méditerranéennes. S’insère ici l’étude des réseaux castraux insulaires de Méditerranée (lutte contre les Turcs) et d’Atlantique (pré-carré de Vauban), éléments majeurs des relations géostratégiques (militaires, diplomatiques, commerciales) de l’Europe moderne. Il conviendrait de s’attarder également sur la relation au château des îles monastiques (castralisation du Mont-Saint-Michel, association château moderne/ monastère médiéval dans le cas des îles de Lérins). Enfin, les châteaux insulaires ont été mis au service d’autres enjeux : la lutte contre les épidémies avec les îles de quarantaine (Frioul, Marseille), ou contre des ennemis politiques (le trajet insulaire de Napoléon s’achève à Sainte-Hélène, en prolongation des exils insulaires de l’île d’Elbe et de l’île d’Aix : le cas de l’île-prison amène à s’interroger sur le rôle de l’insularité qui remplace/renforce le rôle de la fortification).
III. Le temps des châteaux de sables, des loisirs et des séjours de villégiature
La dernière piste de réflexion que souhaitent aborder les organisateurs du colloque Châteaux, mers et rivages, éloigne de la fonction de défense du château pour aborder l’étude des résidences plus ou moins éphémères et l’imaginaire qui leur est attaché. Il convient de faire ici la place aux recherches qui ont pu être menées sur de grands navigateurs, des officiers de marine, des commerçants au long cours qui possèdent ou acquièrent des châteaux en bord de mer ou à l’intérieur des terres et allient donc dans leur patrimoine la terre et la mer. La malouinière, demeure de plaisance construite par des armateurs de Saint-Malo aux XVIIe et XVIIIe siècles, est le symbole de la réussite de ces négociants ayant fait fortune sur mer et leurs formes architecturales peuvent être aussi questionnées à l’occasion du colloqu. En Périgord, certes bien loin des rivages, des châteaux ont été construits ou acquis par des familles ayant fait fortune sur mer à la faveur de conflits ou grâce au commerce maritime avec l'Amérique ou le nord de l'Europe. La découverte de nouveaux rivages à la suite de découvertes maritimes, de voyages lointains ou de l’expansion coloniale ultra-marine a conduit certains d’entre eux à imprimer dans leur demeure castrale leur goût des horizons lointains : désir d’exotisme dans les formes des constructions, dans les décors et objets intérieurs (modes japonisantes, sinisantes…)
Au XIXe siècle, le développement du tourisme littoral et des stations balnéaires, lié à l’essor du chemin de fer, -en France sur les côtes de la Manche et de l’Atlantique (Dieppe, Deauville, Biarritz…)- a entrainé la rénovation, l’aménagement d’anciens châteaux et la construction de nouveaux, pour certains dans un style néo-médiéval. De grands hôtels sont alors construits, reprenant nombre de caractéristiques architecturales castrales. Dans les paysages ruraux et urbains, de nouveaux châteaux apparaissent donc tandis que s’affermit le goût pour les rivages. S’agissant des stations balnéaires, l'exemple d'Hardelot (Pas-de-Calais) mériterait d'être présenté car les villas s’y sont développées autour de la forteresse en ruine, en partie reconstruite au XIXe par un acquéreur anglais.
Au XXe siècle, l’essor urbain lié au tourisme littoral de masse génère des conflits urbanistiques, les châteaux anciens ne sont pas seulement en proie au péril des vagues, mais du tissu urbain, voire des touristes.
Il ne faudrait pas laisser de côté, la dimension majeure de l’imaginaire castral. Les châteaux insulaires ou situés sur les rivages ont en effet toujours suscité un imaginaire qu’il soit littéraire, pictural ou cinématographique. Le plus célèbre sans doute est celui des châteaux engloutis par la remontée du niveau de la mer depuis la fin de la dernière glaciation (mythe de l’Atlantide…). L’époque romantique confronta souvent le château aux éléments maritimes (le château d’If dans Le Comte de Monte-Cristo). Le cinéma et la télévision exploitent volontiers le décor du château-île ou l’éperon castral dressé sur la côte (fort la Latte ; fort Boyard), tout comme la bande dessinée (L’île noire chère à Tintin et à son créateur Hergé), etc.
Les propositions de communications (environ 1500 signes), accompagnées d’une brève biobibliographie de l’auteur·e doivent être adressées au plus tard le 30 janvier 2023, par voie électronique, en format Word à Dominique Picco, secrétaire des Rencontres, dominique.picco@u-bordeaux-montaigne.fr et Juliette Glikman, secrétaire adjointe, juliette.glikman@orange.fr. Les intervenants retenus seront informés dans le mois suivant.
Attention, afin de répondre au calendrier de plus en plus contraint de l’édition papier, la version définitive du texte des interventions sera à remettre pour le 15 octobre 2023, date impérative.
19 novembre 2022 - Pierre-de-Bresse
Journée d'étude : "Quoi de neuf sur l'histore du château de Pierre-de-Bresse ?"
Le château de Pierre-de-Bresse a connu de nombreux bouleversements pendant les années 2021-2022 en raison de l’importante campagne
de travaux organisée par son propriétaire, le Département
de Saône-et-Loire. Cette journée d’étude est l’occasion de revenir sur les dernières découvertes faites sur l’histoire du château. Historiennes, archéologues et architectes vous partageront les résultats d’études historiques en cours et des fouilles archéologiques réalisées récemment sur l’édifice.
23-25 septembre 2022 - Périgueux
Châteaux et révolution
L’association des Rencontres d’archéologie et d’histoire en Périgord consacrera son 29e colloque annuel au thème : Châteaux et révolutions. Ce sujet entend mettre en valeur les transformations qui entraînent de profonds changements au sein des châteaux et des groupes sociaux qui y vivent. En référence à la signification exacte du terme révolution, on s’attachera à tous les éléments susceptibles de provoquer, en peu de temps, des bouleversements irréversibles dans quantité de domaines, qu’il s’agisse de la société, de l’économie, de l’architecture, des fonctions et du rôle des châteaux.
15-17 septembre 2022 - Lille
Colloque : la cour se met au vert
« Se mettre au vert ». Issue du langage courant, cette expression renvoie aujourd’hui à l’envie de s’éloigner d’un milieu urbain stressant, bruyant, parfois oppressant, voire rempli de miasmes, pour aller se reposer à la campagne, au plus près d’une nature paisible, profuse et saine, à proximité d’animaux évoluant dans leur milieu « naturel ». Eloigné de toute tentation anachronique, l’usage de cette locution dans le cadre des études curiales, a pour vocation d’inviter les chercheurs et chercheuses à se pencher, par le biais de l’interdisciplinarité, sur les multiples relations et interactions entretenues par le milieu aristocratique avec son environnement rural…
18 janvier -1er février 2022 - Musée du Quai Branly
Colloque
participation des citoyens
aux politiques des patrimoines
La direction générale des patrimoines et de l’architecture organise les 18 janvier et 1er février prochains un colloque en deux temps sur le bénévolat et la participation de la société civile aux politiques patrimoniales. Le patrimoine, sous toutes ses formes, n’est pas, en effet, l’exclusivité des pouvoirs publics et des experts ; il ne saurait exister sans l’apport des citoyens. A la suite du rapport sur ce sujet remis par l’Inspection des patrimoines au directeur général, le colloque approfondira les questions posées par le diagnostic. Il permettra de proposer collectivement des pistes d’évolution des pratiques.
Il se déroulera en deux temps : une première journée, le mardi 18 janvier, en distanciel et sous formes d’ateliers destinés à travailler sur plusieurs thèmes, tels que « intérêt général/intérêt particulier », « formes et outils de la participation », « professionnalisation des métiers du patrimoine »... ; une seconde journée, le mardi 1er février, sera hybride - en distanciel et en présentiel - au musée du Quai-Branly-Jacques-Chirac à Paris, ce sera une journée de restitution des ateliers suivie d’échanges
Programme
Inscription
11 décembre 2021 - Montpellier
Soutenance de thèse en architecture et histoire de l'art
Thomas Robardet-Caffin
Du manse à la place forte
ou de l'architectue d'origine féodale
dans la région du Pic-Saint-Loup
du xiie au xviie siècle
sous la direction de
Géraldine Mallet
CAtherine Titeux
Lien ESNAM
Colloque au château de Langeais - 6 et 7 octobre 2021
Langeais, Foulques Nerra et les châteaux des pays de la Loire, de l'an Mil à la croisade"
Le château de Langeais dans son état actuel remonte à la fin du XVe siècle. Mais, immédiatement derrière lui, dans le parc, se trouvent les ruines encore imposantes d’un château que le comte d’Anjou Foulques III Nerra aurait édifié entre 996 et 1020. Célébrer cet édifice millénaire sera l’occasion de faire le point, avec des archéologues et des historiens spécialistes de ces questions, sur le tournant qu’a constitué la mise en place de châteaux d’un nouveau type en Touraine et en Anjou autour de l’an 1000. Ce que nous percevons de l’histoire de Langeais à cette époque appellera naturellement une comparaison avec les autres châteaux de ces deux régions. Sur le plan de l’architecture militaire d’abord, mais aussi sur la mise en place du régime seigneurial et les guerres féodales entre comtes et châtelains rivaux. Il sera également intéressant de s’interroger sur le devenir de ces châteaux entre le Moyen Age et notre époque, en particulier à travers la littérature du XIXe siècle qui en a transmis un souvenir mythique.
Programme et bulletin d'inscription
Inscription en ligne
18-21 novembre 2021 - Carcassone
Fortification et pouvoirs souverains (1180-1340)
Le Département de l’Aude (France) et l’Association Mission Patrimoine Mondial organisent du 18 au 21 novembre 2021 un colloque international scientifique à Carcassonne sur le thème de : « Fortification et pouvoirs souverains (1180-1340) ; Architecture fortifiée et contrôle des territoires au XIIIe siècle ».
Placé sous la direction scientifique de Jean Mesqui (Docteur ès Lettres) et Denis Hayot (Docteur en Histoire de l’Art et archéologie) ce projet s’inscrit notamment dans la démarche de candidature au patrimoine mondial de l’UNESCO de « la Cité de Carcassonne et ses châteaux sentinelles de montagne ». Il fait suite à un premier colloque organisé en 2018, portant sur « Châteaux et cités fortifiés ; les apports des nouvelles connaissances à la notion d’authenticité », dont vous pouvez retrouver les diverses interventions sur la page web suivante (les actes de ce colloque sont publiés).
Programme Inscriptions
4 avril 2020 - 7e journée d'étude de Gargilesse - Ferme du château de Gargilesse (Indre)
L'Homme et l'animal pendant la guerre de Cent Ans
Longtemps délaissé, l'animal est, depuis la fin du XXe siècle, un des objets d'étude des médiévistes. Les recherches s'orientent dans le cadre de la cul-ture et des mentalités médiévales, les rapports entre l'homme et l'animal, en cherchant à comprendre quelles fonctions l'homme attribue à l'animal. Comme l'écrit si bien Jacques Le Goff : « c'est un repoussoir, un miroir, un ennemi et un allié. C'est un instrument capital dans la quête du soi-meme de l'homme, une pièce essentielle de l'humanisme médiéval ».
L'animal sauvage, l'animal outil, l'animal produit, l'animal d'agrément, l'animal chassé mais aussi le miroir de l'homme, autant de sujets que nous allons aborder dans ce 7eme colloque. Cette nouvelle jour-née s'inscrit dans un cycle plus large débuté l'année dernière avec « un nouveau regard sur la vie quoti-dienne pendant la Guerre de Cent Ans » et qui se ter-minera en 2021 avec « Brutalisation de la société, populations déplacées, rançons, famines : les villes et les campagnes à l'épreuve de la guerre de Cent Ans ».
Programme et bulletin d'inscription de la 7ème journée d'étude de Gargillesse
Site de la Fédération des Chemins de la guerre de Cent Ans